2023-01-20 Iran - Soutien au soulèvement « Femme, Vie, Liberté » - Non aux exécutions capitales ! (revendications, article de Mediapart)

Introduction

Depuis le 16 septembre 2022, un soulèvement populaire inédit fait trembler la République Islamique d’Iran.

La répression a fait plus de 500 mort·es dont 69 mineur·es.

Pour éviter « des solutions imposées de l’extérieur », de nombreuses personnalités politiques, du monde social et intellectuel proposent « une véritable campagne de solidarité internationale avec toutes celles et ceux qui se mobilisent en Iran pour en finir avec la République Islamique ».

Depuis le meurtre de Jina-Mahsa Amini le 16 septembre 2022 par la police des mœurs, un soulèvement populaire inédit par son ampleur, sa profondeur et sa durée fait trembler la République Islamique d’Iran.

En moins de 48h, le mot d’ordre « Femme, Vie, Liberté » s’est propagé dans tout le pays, puis dans le monde entier.

La lutte pour la chute de la République Islamique est engagée

Rapidement d’autres slogans ont fleuri : « Mort au dictateur », « Mort à l’oppresseur, que ce soit le Chah ou le Guide suprême », « Pain, Travail, Liberté », « Pauvreté, corruption, vie chère, nous irons jusqu’au renversement ».

Ce mouvement de contestation radical rassemble des femmes, des jeunes, les minorités nationales, des travailleuses et travailleurs avec ou sans emploi, dans un rejet total de ce régime théocratique, misogyne et totalement corrompu.

Le soulèvement s’ancre dans la durée et touche plus de 160 villes petites et grandes. Avec plus de 50% de la population sous le seuil de pauvreté et l’absence de droits démocratiques et sociaux élémentaires, c’est l’ensemble du système que les peuples d’Iran veulent renverser.

Les appels à la grève se multiplient, notamment parmi les enseignant·es des universités, les salarié·es de la pétrochimie, des aciéries d’Ispahan, des transports en commun de Téhéran et de sa banlieue, des chauffeurs routiers…

Les grévistes subissent licenciements, arrestations et tortures.

Une répression féroce et sans limite

À ce jour, la répression a fait plus de 500 mort·es dont 69 mineur·es, des milliers de blessé·es, plus de 19 000 prisonnier·es et disparu·es, des enlèvements.

Au Kurdistan iranien et au Sistan-Baloutchistan, les Gardiens de la révolution mènent une guerre sanglante contre la population révoltée. Les villes kurdes subissent un état de siège qui ne dit pas son nom.

La violence de ce régime criminel n’a pas de limite. De nombreux témoignages attestent de la brutalité inouïe des conditions de détention visant à briser la détermination des détenu·es. Des prisonnier·es sont torturé·es, violé·es, battu·es à mort.

Afin d’instaurer un climat de terreur et éteindre la contestation, le pouvoir judiciaire prononce des condamnations de plus en plus lourdes à l’encontre des manifestant·es. Malgré cela, la mobilisation ne faiblit pas. Avec courage et détermination, des étudiant·es, des jeunes, des femmes, des travailleurs et travailleuses, des artistes et des journalistes continuent de défier le régime, et celui-ci a décidé de franchir un cran supplémentaire.

La multiplication des condamnations à mort

Pour le simple fait d’avoir manifesté, au moins 65 personnes (dont 11 femmes et cinq enfants) ont été inculpées « d’inimitié avec Dieu », de « corruption sur Terre », d’insurrection ou de meurtre. Le pouvoir judiciaire enchaîne des parodies de procès, sans aucun droit de la défense et multiplie les condamnations à mort.

Après les exécutions de Mohsen Shekari et de Majidreza Rahnavard les 8 et12 décembre dernier, le pouvoir iranien a procédé, le 7 janvier, à la pendaison de Seyed Mohammad Hosseini et de Mohammad Mehdi Karami. Leurs crimes : avoir osé exprimer leur révolte face à la mort de Jina-Mahsa Amini à Téhéran ou de Hadis Nadjafi à Karaj.

Le pire est à craindre pour celles et ceux qui attendent dans les couloirs de la mort des sordides prisons d’Iran et plus largement pour l’ensemble des détenu·es.

Les peuples d’Iran doivent être maîtres de leur destin

Dans ce contexte et face au spectre d’une révolution politique et sociale en Iran, les dirigeants des grandes puissances œuvrent, plus ou moins discrètement, à la constitution d’un Conseil de transition rassemblant tous les courants de l’opposition de la droite iranienne, dont les monarchistes.

Ces courants, libéraux sur le plan économique et autoritaires sur le plan politique, sont à l’opposé des dynamiques des mobilisations et des aspirations sociales et démocratiques qui s’expriment en Iran.

Du coup d’État de 1953 organisé par la CIA et les services secrets britanniques contre le gouvernement Mossadegh et sa politique de nationalisation du pétrole, en passant par la conférence de Guadeloupe en 1979 où les chefs d’Etat de France, d’Allemagne, de Grande Bretagne et des États-Unis ont accéléré le départ en exil du Chah et l’avènement de Khomeiny, les grandes puissances ont toujours agi, sans surprise, en faveur de leurs propres intérêts contre ceux des peuples d’Iran .

A l’opposé des solutions imposées de l’extérieur, nous défendons une véritable campagne de solidarité internationale avec toutes celles et ceux qui se mobilisent en Iran pour en finir avec la République Islamique.

Être à la hauteur de la détermination et du courage du peuple iranien

L’issue du soulèvement en cours sera déterminante pour les peuples de la région et du monde. Il est donc de notre responsabilité, à la mesure de nos moyens, d’aider le soulèvement « Femme, Vie, Liberté » à réaliser ses aspirations émancipatrices.

En effet, la machine à répression qu’est la République Islamique ne sera pas brisée sans une puissante campagne internationale et sans une mobilisation forte des opinions mondiales .

Revendications de base d’organisations indépendantes syndicales et civiles d’Iran

Nous demandons à tous les êtres humains justes qui ont un cœur battant pour la liberté, l’égalité et l’émancipation de lever l’étendard de ces revendications de l’usine à l’université, des écoles aux quartiers, et partout dans le monde .

  1. Libération immédiate et sans condition de tous les prisonniers politiques, interdiction de criminalisation des activités politiques, syndicales et civiles, jugement public des commanditaires et agents des répressions des protestations populaires ;

  2. Liberté sans condition d’opinion, d’expression, de pensée, de presse, d’organisation, de groupes locaux et nationaux syndicaux et populaires, de rassemblement, de grève, de manifestation, de réseaux sociaux et de médias audiovisuels ;

  3. Abolition immédiate de la peine de mort, de la loi du talion et interdiction de toute sorte de torture physique et psychologique ;

  4. Etablissement immédiat de l’égalité des droits entre les femmes et les hommes dans tous les domaines politique, économique, social, culturel, familial.

    Abolition immédiate de toutes les lois et formes d’exclusion contre les appartenances sexuelles et reconnaissance de la communauté LGBTQ+.

    Décriminalisation de toutes les tendances et appartenances sexuelles et respect sans condition de tous les droits des femmes pour contrôler leur corps et leur destinée, interdiction du contrôle patriarcal ;

  5. Non-intervention de la religion dans les lois politiques, économiques, sociales et culturelles : la religion est une affaire personnelle ;

  6. Renforcement de la sécurité des lieux de travail et de l’emploi. Hausse immédiate des salaires des ouvriers, enseignants, fonctionnaires et de tous les travailleurs actifs et retraités, par la présence, l’intervention et l’accord des représentants élus d’organisations indépendantes et nationales ;

  7. Suppression des lois basées sur l’exclusion, l’oppression nationale, religieuse, et création des institutions adéquates pour soutenir et distribuer justement et égalitairement les moyens publics pour le progrès culturel et artistiques dans toutes les régions du pays, et mise en place des moyens nécessaires et identiques pour tous, pour l’apprentissage et l’éducation de toutes les langues existantes dans le pays ;

  8. Suppression des organes de répression, limitation des prérogatives de l’État et intervention directe et permanente de tous dans l’administration des affaires du pays par les conseils de quartier et nationaux.

    Révocabilité de tout responsable gouvernemental ou autre à tout moment, ce qui doit être un droit de base de tous les électeurs ;

  9. Confiscation des fortunes de toutes les personnes morales ou physiques, des organes étatiques, semi-étatiques et privés qui pillent directement ou par la rente gouvernementale les biens et richesses sociales du peuple d’Iran.

    Le montant des confiscations doit être utilisé immédiatement pour la modernisation et refondation de l’éducation nationale, des caisses de retraites, de l’écologie et des besoins des populations des régions d’Iran qui ont beaucoup souffert sous les deux régimes islamique et monarchique ;

  10. Fin des destructions écologistes, application des politiques fondamentales pour la reconstruction des structures écologiques détruites depuis un siècle et restitution à la propriété publique de toutes les parties de la nature qui ont été privatisées, entre autres les pâturages, les plages, les forêts et les montagnes ;

  11. Interdiction du travail des enfants et garantie pour leur vie quotidienne et pour leur éducation, indépendamment de la situation économique et sociale de leurs familles. Création d’assurances chômage et d’une sécurité sociale fortes pour toutes les personnes en capacité de travailler ou non. Gratuité de l’éducation et du système de santé pour toutes et tous ;

  12. Normalisation des relations extérieures au plus haut niveau avec tous les pays du monde, basée sur des relations justes et le respect réciproque. Interdiction des armes atomiques et efforts pour la paix mondiale.

Nous pensons que les revendications de base ci-dessus sont réalisables immédiatement, étant donné les ressources réelles et potentielles du pays, une population consciencieuse et capables, des jeunes et adolescents qui ont la conviction de pouvoir avoir une vie décente, gaie et libre.

Ces revendications sont les axes généraux des signataires.

Il est évident que la poursuite de la lutte et de la solidarité nous permettront d’apporter plus de précisions.

🇮🇷 Charte des revendications progressistes des femmes iraniennes du 8 mars 2023**

  • ♀️ Charte des revendications progressistes des femmes iraniennes du 8 mars 2023

  • Liberté de se couvrir et abolition du hijab obligatoire

  • Abolition complète de la ségrégation sexuelle à tous les niveaux de la société

  • Séparation de la religion du gouvernement, du système judiciaire et de l’éducation

  • Liberté de pensée, de croyance et d’expression

  • Abolition de toute tutelle sur les femmes, reconnaissance des femmes en tant qu’êtres humains avec une identité indépendante et libres de prendre des décisions dans leur vie personnelle et sociale sans l’implication d’aucune sorte de personne physique ou morale

  • Égalité inconditionnelle des hommes et des femmes dans l’usage de tous les lieux publics, y compris les stades sportifs

  • Assurer la sécurité sexuelle, physique et mentale des femmes à toutes les heures de la journée et dans tous les lieux de la société

  • Interdiction du test de virginité

  • Avoir le droit de voyager et de quitter le pays

  • Égalité inconditionnelle des hommes et des femmes sur le plan juridique et des activités sociales dans les domaines éducatif, sportif, politique, économique et judiciaire

  • L’égalité dans toutes les lois du travail et l’assurance sociale ainsi que l’égalité de rémunération pour un travail similaire avec des considérations juridiques pendant la grossesse et l’accouchement

  • Une assurance chômage, maladie et retraite suffisante

  • Abolition générale de la loi du concubinage

  • Égalité complète dans les lois sur la famille, y compris l’égalité dans la tutelle et la gestion de toutes les questions liées aux travaux ménagers, aux enfants, aux biens et autres questions qui sont conjointement liées au couple

  • Accès des femmes aux contraceptifs gratuits et accès gratuit aux tests de dépistage de grossesse

  • Le droit à un avortement sécurisé

  • Avoir des droits égaux pour le divorce et la garde des enfants en cas de séparation

  • Criminalisation et sanction de tout type de violence et d’abus physique, mental et verbal, de tout type d’humiliation et de restriction à l’égard des femmes dans tous les domaines et pour toute raison religieuse, traditionnelle, patriarcale et honorable

  • Interdiction du hijab pour les enfants

  • Une éducation gratuite et égale pour tous les enfants vivant dans le pays sans exception

  • Interdiction du mariage des enfants et du mariage des enfants de moins de 18 ans, interdiction de toute vente et transaction d’enfants et de femmes

  • Reconnaître un troisième sexe et garantir les droits et la sécurité de la citoyenneté aux personnes trans, et abolir toute obligation légale de changer de sexe

Femme, vie, liberté

🇮🇷 ⚖️ Iranian Activists Announce “Justice-Seeking” Pact in New Statement**

A coalition of Iranian human and civil rights defenders, including prominent activists Shirin Ebadi, Nasrin Sotoudeh, Narges Mohammadi, and Atena, published a “Justice-Seeking Pact” on February 23, 2023.

Following is the Center for Human Rights in Iran’s (CHRI) translation of the Persian text.

After more than four decades, there are hardly any people in our country who have not been struck by terror, imprisonment, torture, execution, and other forms of violence committed by the [government of the] Islamic Republic of Iran.

The harms from state repression, as well as arbitrary violence perpetrated by non-state agents, are countless.

Individual or collective killings and mass intimidation have been one side of the policy of eliminating “others” in our society.

The flip side is depriving large sections of society of their fundamental rights in every arbitrary, violent, and cruel manner. [Among the] harmful effects of removing “others” is the fragmentation of society and the spread of animosity among various social groups.

The hope of freedom was extinguished by retribution and vengeance in a cold February avalanche [revolution of 1979]. Today, based on bitter experiences of history, we have found that prison, torture and killing are deviations from democracy, freedom and justice;

that the foundation of injustice rides on hiding reality and depriving people of the right to know. The people who remember are less likely to be victims of ignorance and oppression, or agents of oppression against each other, and do not accept the rule of violence and discrimination.

Hiding the truth for any excuse, even under the pretext of “national reconciliation” or “establishing peace and democracy,” amounts to erasing memories and burning history, which results in repeating the past.

Without complete knowledge of the tragedy, seeking justice would not be possible…

Today, in our country, the progressive and egalitarian “Women, Life, Freedom” movement has emerged, whose foundations are to seek and realize truth and justice. We must use the knowledge and findings from our history to advance this movement. We, who are the survivors of more than four decades of violence, killings and ruin, whose loved ones have been executed, murdered and tortured by the state; we, who have tried to advance justice to the best of our ability, while insisting on truth and justice, must courageously and explicitly demand unquestioning compliance with human rights and dignity for everyone; an end to torture and executions, even for the perpetrators and brokers of massacres.

We will take this opportunity to build the foundations for solidarity to advance the “Women, Life, Freedom” movement.

From this day on, until the end of hope, we, the signatories of this pact, with adherence to all international conventions and agreements regarding the observance of human rights, declare our commitment to

  • Abolition of the death penalty in Iran.

  • The right to seek justice and the truth in any circumstance. This requires cooperation and coordination with domestic and international institutions to clarify all the facts about gross violations of human rights in Iran, especially political crimes, some of which are clear examples of crimes against humanity .

  • Ending impunity for perpetrators of political crimes.

  • Complete reorganization and independence of the judicial system .

  • Fighting amnesia , by taking in all varieties of narratives as well as accurate information for the historical record, without exception.

Revendications (mediapart, iran-soutien-au-soulevement-femme-vie-liberte-non-aux-executions-capitales)

  • https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/200123/iran-soutien-au-soulevement-femme-vie-liberte-non-aux-executions-capitales

  • Nous exigeons l’arrêt immédiat des condamnations à mort, des exécutions et l’abolition de la peine capitale .

  • Nous exigeons la libération immédiate de l’ensemble des prisonnier·es politiques et syndicaux, des enseignant·es, des étudiant·es, des médecins, des artistes, des activistes et manifestant·es incarcéré·es, etc.

  • Nous demandons la mise en place d’un comité international composé de juristes, de syndicalistes, de journalistes et d’ONG pour mener une enquête indépendante sur les lieux de détentions en Iran .

  • Nous soutenons le combat des femmes pour le droit à disposer de leur corps. Nous exigeons avec elles l’abolition de toutes les lois misogynes ainsi que l’apartheid de genre .

  • Nous soutenons les droits fondamentaux et démocratiques des Iraniennes et Iraniens, qu’ils/elles soient Kurdes, Baloutches, Arabes, Azéris, Lors, ou Perses.

  • Nous soutenons les travailleurs et travailleuses d’Iran dans leur lutte pour la dignité, leurs droits à se défendre par la grève ainsi que par la construction de syndicats et d’organisations politiques .

  • Nous exigeons avec force des pays européens le gel des avoirs des plus hauts dirigeants des Gardiens de la Révolution et de la République Islamique, y compris ceux du Guide Ali Khameneï et de son entourage dont le montant total est évalué à 95 milliards de dollars. Ces fortunes acquises par le pillage des ressources, la surexploitation des salarié·es, la prédation et la corruption doivent revenir aux peuples d’Iran.

  • A l’instar de ce qui a été fait contre les oligarques russes, nous exigeons le gel des avoirs des oligarques iranienn·es .

  • Nous réclamons la levée du secret bancaire et commercial en France, en Europe et dans le monde pour bloquer les richesses accumulées par les dirigeants de la République Islamique, des Gardiens de la révolution et des entreprises qui leurs sont liées .

  • Nous exigeons l’arrêt de toute collaboration industrielle, économique et diplomatique avec la République Islamique .

Motion EELV de février 2023

Réuni à Paris les 4 et 5 février 2022, le Conseil Fédéral d’Europe Ecologie Les Verts:

  • Apporte son soutien total et entier à la société civile iranienne et en particulier aux femmes ;

  • Demande la libération immédiate de toutes les personnes détenues ou condamnées à mort à raison de participation aux manifestations ;

  • Demande un accueil inconditionnel des Iraniennes et des Iraniens à l’État français et demande que le dispositif exceptionnel de la protection temporaire créée par la directive 2001 / 55 / CE soit proposé par la commission européenne au Conseil de l’Union européenne ;

  • Demande aux Gouvernement et à l’Union européenne de favoriser la délivrance de visas à toute personne persécutée ;

  • Appelle la communauté internationale à faire une priorité des violations des droits humains et des obligations au titre des traités dans tous les pourparlers et négociations avec l’Iran,

  • Demande à l’Union européenne, qui a adopté des mesures restrictives liées à des violations des droits humains, parmi lesquelles un gel des avoirs et une interdiction de visa pour les personnes et entités responsables de graves violations des droits humains en Iran, ainsi qu’une interdiction d’exporter à destination de l’Iran des équipements susceptibles d’être utilisés à des fins de répression interne ou des équipements de surveillance des télécommunications, que ces mesures, prorogées jusqu’au 13 avril 2023, soient régulièrement mises à jour ;

  • Approuve les récentes initiatives de la France, des États-Unis, du Royaume-Uni et de l’Allemagne tendant à dénoncer le manque de coopération de l’Iran dans la mise en œuvre de l’accord de Vienne sur le nucléaire iranien adopté le 18 octobre 2015 mais appelle à une cessation définitive de l’application de cet accord ;

  • Invite le Gouvernement et l’Union européenne à consolider et à étendre la limitation de l’accès aux marchés primaire et secondaire des capitaux de l’Union pour les banques iraniennes, y compris celles implantées sur le territoire de l’Union européenne ;

  • Demande au Gouvernement Français et à l’Union européenne d’ajouter des responsables iraniens dont les Gardiens de la Révolution, qui condamnent à mort des Iraniens et iraniennes, à la liste établie par l’Union des personnes faisant l’objet de mesures restrictives pour de graves violations des droits de l’homme et de saisir les biens et les avoirs qu’ils possèdent sur le territoire de l’Union européenne ;

  • Demande au Gouvernement et à l’Union européenne d’ajouter l’instance iranienne des Gardiens de la Révolution à la liste des personnes, groupes et entités impliqués dans des actes de terrorisme et faisant l’objet de mesures restrictives ;

  • Demande que la France rappelle son Ambassadeur en Iran et garde une représentation diplomatique officielle (chargé d’affaires…) susceptible de servir de refuge.

Signataires de cette tribune, nous réaffirmons notre soutien plein et entier à toutes celles et ceux qui luttent en Iran pour l’égalité, la justice sociale, la démocratie et contre toute forme de pouvoir autocratique et autoritaire.

Nous sommes à leur côté par tous les moyens qui sont les nôtres, et nous nous engageons à multiplier les initiatives de solidarité avec les peuples d’Iran. Jusqu’à la victoire de cet élan révolutionnaire irrépressible !