2024-01-23 Pendaison de Mohammad Ghobadlou MohammadGhobalu

Annonce

Contexte

Mohammad Ghobadlou (persan : محمد قبادلو) né en 2000, est un citoyen iranien exécuté le 23 janvier 2024 pour sa participation aux manifestations consécutives à la mort de Mahsa Amini en 2022, et condamné à mort pour Moharebeh : faire la guerre contre Dieu.

Mohammad Ghobadlou et Mohammad Boroughani, également condamné à mort, deviennent rapidement de nouveaux visages d’indignation en Iran contre les exécutions politiques de manifestants.

En 2022, d’importantes manifestations font suite à la mort de Mahsa Amini, une Kurde iranienne, décédée le 16 septembre 2022 après avoir été détenue par la « police de la moralité ». Des milliers de manifestants sont arrêtés et des dizaines sont inculpés de délits tels que Moharebeh : faire la guerre contre Dieu, ou Mofsed-e-filarz : corruption des mœurs, qui sont passibles de la peine de mort en Iran.

Procès et condamnation

Le 29 octobre 2022, se tient son procès présidé par Abolqasem Salavati surnommé « le juge de la mort » .

Le tribunal déboute les deux avocats de Mohammad Ghobadlou et désigne un avocat du « centre d’écoute judiciaire de la République islamique ». Son propre avocat s’oppose fermement à la tenue du procès : de son incarcération jusqu’au jour de l’audience, il n’a accès à aucun document relatif à son dossier.

L’accusation ne présente aucune photo, aucun dossier de jurisprudence médicale ni de documents courants. Il est cependant condamné pour les chefs d’accusation d’« inimitié contre Dieu Moharebeh (« faire la guerre contre Dieu ») ou Mofsed-e-filarz (« corruption des mœurs »)

Le régime le prive également des médicaments visant à traiter son trouble bipolaire1.

Le 24 décembre 2022, la Cour suprême du régime islamique annonce qu’elle confirme la condamnation à mort de Mohammad Ghobadlou après avoir rejeté son appel7.

L’avocat de Ghobadlou annonce le 26 août 2023 qu’à la suite de la confirmation par 50 psychiatres iraniens de la nécessité d’un réexamen plus approfondi du cas de Ghobadlou en raison de sa maladie mentale, la première chambre de la Cour suprême avait annulé la condamnation à mort et renverrait l’affaire à l’une des branches du tribunal pénal 1 de Téhéran.

Malgré cela, la procédure d’exécution est maintenue et Mohammad Ghobadlou est exécuté le 23 janvier 2024.

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